l'attente

Me serais je donc brûlé aux flammes de l’enfer
Que de rester à ne rien faire, je suis anéanti
A trop vouloir déployer mes ailes de verre
Elles se sont brisées de la chaleur infinie

Tel Icare je me suis élevé vers le ciel
Ne retenant que mon souffle pour toi
J’ai attendu le doux moment de l’éveil
Pour m’envoler au delà des cris, des voix

Je n’ai plus rien à attendre en ce monde
J’ai tout eu, tout vécu mais tout perdu
Le feu dévore les idéaux dans sa ronde
Il grille ma vie à laquelle j’étais si assidu

Rien, plus rien à espérer quand tombe mon soir
Seul, parmi les autres parias de la société
Hélas je n’ai plus aucunes attentes illusoires
Donnons nous la main maudis du monde entier

Lueur infime qui donne l’espoir aux plus perdus
Devrais je l’attendre tout de même afin de vivre
Au bout du couloir, mortelle attente pour des exclus
Je suis à mi chemin entre sobriété et moitié ivre

Ivre de mots, ivre d’envies, ivre de désirs prolifiques
Aurais je cette raison gardée que de vouloir aller
Je croquerais peut être une autre pomme mirifique
Peut être ne pas mourir de suite pour toujours penser

Ailes de l’espoir renaissant à l’aube d’un matin clair
Déployez vous pour continuer de m’emmener loin
Je sais maintenant que par delà les plaines et mers
Je trouverais l’idéal d’Icare tel que je le dépeins

Ai je raison d’espérer ainsi après la morsure du temps
A tord ou a raison, je devrais vivre pour cette attente
Tout viendra car je saurais attendre et tombera le vent
Pour que je me pose auprès d’une ombre brûlante

Je n’espérais plus rien de ma vie de bohème
Je n’ai que mon rêve pour m’attacher à ce bonheur
Toi, m’accompagneras tu vers le matin blême
Jusqu’à ce que le soleil nous inonde de sa chaleur

Je n’attendais rien, tu es venue pour moi de loin
Tu m’espérais, me trouvant à l’éveil de tes paupières
Un sourire au coin de mes lèvres, le geste de ma main
Sur ton sein, pour replier tes bras en signe de prière


Jean – Fred